Percevoir le potentiel

Article de Pino Ferroni, traduit par Zahra Chouitar

tiré de http://pinoferroni.blogspot.fr

Wilhelm Reich et Alexander Lowen, les pères de la Bio-énergie, ont offert au monde la possibilité de comprendre le caractère (et les problèmes caractériels) des personnes non seulement à l’aide de la psychothérapie traditionnelle mais en analysant également les postures corporelles.

Depuis les premières intuitions de Reich, il y a maintenant presque cent ans, de nombreuses disciplines ont amené le corps en psychothérapie (pour paraphraser le titre d’un livre de Willy Pasini).

Fritz Perls, un des pionniers de la Gestalt disait : « Il y a des corps qui lorsqu’on les regarde hurlent (et le sien hurlait), d’autres qui parlent fort ou parlent tout simplement, d’autres qui marmonnent et d’autres encore qui chuchotent simplement. Si l’on apprend à percevoir le chuchotement de ces derniers, on commence alors à vraiment aider un grand nombre de personnes à vaincre ce poison subtil qui chaque jour mine la qualité de leur vie ». 

[…]

Je vais vous raconter une histoire :

“En automne 1988, Jack Canfield fut invité à donner une conférence sur l’amour propre et l’efficacité maximale à un congrès à Hong Kong.  Durant son voyage, il fut surtout marqué par le temple de Buddha à Bangkok, un très petit temple où est conservée la statue d’un Buddha en or de plus de trois mètres, pesant plus de deux tonnes et demie, et évalué à 196 millions de dollars !

«C’était une vision qui inspirait de la crainte – commente Canfield – un Buddha en or massif, à l’air gentil mais imposant et qui nous souriait de là-haut».

A côté de la statue, il y avait une vitrine où était reportée son histoire : en 1957, quelques moines d’un monastère devaient transférer un Buddha en argile de leur temple à un nouvel emplacement. Le monastère devait être transféré pour laisser la place à la construction d’une super route qui aurait traversé Bangkok. Lorsque la grue commença à soulever l’idole géante, le poids était si énorme que la statue commença à se fêler. En plus, il se mit à pleuvoir. Le moine supérieur, inquiet d’endommager le Buddha sacré, décida de remettre la statue à terre et de la couvrir avec une grande bâche pour la protéger de la pluie. Plus tard, ce soir-là, le moine supérieur alla contrôler le Buddha. Il alluma la torche électrique sous la bâche pour voir si le Buddha était sec. Lorsque la lumière atteignit la fêlure, le moine remarqua un étrange reflet. En regardant de plus près, il se demanda s’il ne pouvait pas y avoir quelque chose sous l’argile. Au fur et à mesure que les morceaux tombaient, on percevait de plus en plus le vif éclat du Buddha. De nombreuses heures de travail passèrent avant que le moine ne se retrouva face à face avec l’extraordinaire Buddha en or massif. Les historiens pensent que plusieurs centaines d’années avant la découverte du moine, l’armée birmane s’apprêtait à envahir la Thaïlande (alors appelée Siam). Les moines siamois, en se rendant compte que leur pays allait très bientôt être attaqué et vaincu, couvrirent le précieux Buddha en or d’une couche extérieure en argile pour empêcher que leur trésor soit enlevé par les birmans. Malheureusement, apparemment, les birmans massacrèrent tous les habitants du village et tous les moines siamois et leur secret du Buddha en or resta bien gardé et intact jusqu’à ce jour fatal de l’année 1957.

 «En rentrant à la maison – écrit Canfield – dans l’avion je me mis à penser: tous comme le Buddha en argile nous sommes couverts d’une croute de dureté constituée par la peur mais sous chacun d’entre nous il y a un Buddha en or ou un Christ en or ou une Essence en or qui est notre vrai Moi».

À un certain moment de notre vie, entre 2 et 9 ans, nous commençons à couvrir notre Essence en or, notre Moi naturel. Plus ou moins comme le moine, non pas avec un marteau et un burin mais avec le « Toucher Shen », notre devoir actuel est de faire découvrir aux personnes qui viennent à nous leur vraie essence, leur potentiel réel. C’est en cela que consiste notre travail et seulement en cela : après avoir éliminé les cages principales dans lesquelles nous nous sommes enfermés, nous devons commencer à enlever la cuirasse qui limite nos émotions et notre vie pour découvrir que nous sommes merveilleusement en or. Ou mieux encore : en jade !

Souvenez-vous toujours de ce superbe dicton indien et faites-le vôtre !

 “C’est uniquement au fabricant d’essences qu’appartient la poudre de pétales de rose »